Cette stratégie se détermine en 3 axes et 10 engagements :
1er axe : Donner une impulsion nationale, pour porter une priorité politique.
C’est le volet des dispositions à mettre en œuvre au niveau national. Cela passera notamment par :
− Une gouvernance nationale du schéma pilotée par un chef de projet attaché à la DGOS ;
− Un observatoire national de la QVT et des RPS ;
− la médiation pour régler les conflits internes au local, en régional et en national avec nomination d’un médiateur ;
− L’intégration dans la formation initiale des médicaux, paramédicaux et directeurs d’établissement d’un module sur la QVT et les RPS ;
− La préparation du management par de la formation adaptée à la QVT, aux RPS et à la gestion des conflits ;
− L’évolution de la médecine du travail avec la mise en place d’équipes pluridisciplinaires ;
− Une négociation sur l’évolution des sujétions particulières liées aux rythmes de travail.
2ème axe : Améliorer l’environnement et les conditions de travail des professionnels au quotidien.
Cet axe vise les améliorations à mettre en place ou à conforter pour les professionnels. Les engagements portent sur :
− L’intégration dans le projet social d’un volet QVT consacré à l’ensemble des professionnels ;
− La création d’une sous-commission QVT dans les CME pour les personnels médicaux ;
− La généralisation des baromètres sociaux ;
− L’organisation d’un rendez-vous annuel dédié aux conditions, à l’organisation du travail et à la QVT ;
− La mise à disposition par l’ANAP d’outils simples permettant d’évaluer la charge en soin ;
− Le renforcement de la sécurité des professionnels au travail ;
− La systématisation de réunions d’équipes de proximité ;
− L’amélioration de la synchronisation des organisations de travail médicales et non médicales ;
− La généralisation de l’entretien annuel individuel pour chaque personnel paramédical et médical ;
− La concertation avec les professionnels pour trouver les modalités permettant d’assurer la continuité du service face à l’absentéisme de courte durée ;
− L’encouragement du développement des offres de services sur le lieu de travail.
3ème axe : Accompagner les professionnels au changement et améliorer la détection des RPS.
Dernier axe à déployer dans un contexte d’évolution, de mutation du travail, de restructuration pour préserver les professionnels lors de ces transitions qui devront se décliner par :
− Le déploiement d’une charte de l’accompagnement des professionnels en cas de restructurations ;
− L’organisation d’information et de sensibilisation aux évolutions du système de santé ;
− La généralisation des méthodes de co-développement, de coaching et de mentorat pour l’encadrement ;
− La formation des faisant-fonctions de cadres et leur accompagnement ;
− Une appropriation facilitée des outils de gestion informatisée des plannings ;
− La proposition aux cadres de parcours pour la 3ème partie de carrière ;
− L’amélioration de la détection des RPS ;
− La mise en place d’un dispositif d’écoute téléphonique offrant un soutien psychologique ;
− La mise en place d’analyses des pratiques professionnelles et de groupe d’expression ;
− L’amélioration du recueil et l’analyse des évènements indésirables graves dont les suicides.
La CFDT Santé Sociaux ne peut que se satisfaire de ce schéma national qui reprend en grande partie les propositions que nous avions faites au ministère dès 2011. Il aura fallu de la patience et de la ténacité pour qu’enfin elles soient reprises dans ces engagements.
Mais il faudra encore beaucoup de persévérance pour que l’ensemble de ces dispositifs deviennent des réalités dans les établissements et surtout que les agents en mesurent les effets positifs.
La CFDT Santé Sociaux va poursuivre son travail, à tous les niveaux, pour que chacune des mesures se transforment en acte concret au bénéfice de l’amélioration des conditions de travail de l’ensemble des professionnels.