
©FRANCOIS GUILLOT, AFPEntrer une légende
AFP, publié le lundi 14 mai 2018 à 08h42
Laurent Berger, numéro un de la CFDT, a déclaré lundi qu’il n’y avait « aucune chance » de voir son organisation défiler le 26 mai, à l’appel notamment de La France Insoumise, et considère comme « une faute » qu’un syndicat y participe.
« Il n’y a aucune chance de voir dans un défilé qui a une connotation politique – et je ne juge pas le contenu de ce défilé, ce n’est pas mon problème -, de voir la CFDT », a tranché le secrétaire général de la centrale syndicale sur Cnews.
« Je ne ferai pas ce chemin en arrière de l’indépendance du syndicalisme qui a été fait depuis 20-30 ans. C’est mortifère pour le syndicalisme », a expliqué le leader syndical. Pour lui, la CFDT doit rester sur un combat syndical. « Le combat politique, c’est autre chose. Il a sa noblesse, mais il concerne ceux qui le mènent », a-t-il souligné.
« Ce serait une faute qu’une organisation syndicale, quelle qu’elle soit, appelle le 26 mai. Ce n’est pas le rôle du syndicalisme », a encore dit M. Berger.
Plusieurs organisations syndicales, politiques et associatives, dont La France Insoumise et Solidaires, envisagent d’organiser une « marée populaire » le samedi 26 mai pour « l’égalité, la justice sociale et la solidarité ».
La CGT a lancé une consultation jusqu’au 16 mai auprès de ses organisations pour voir si elle devait participer ou non à cette initiative. Elle a jusqu’à présent refusé de participer à des manifestations organisées par La France Insoumise, au nom de son indépendance.